Enedis – GRDF : la lutte s’étend20/06/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/06/P14_Enedis-carrieres_sous_Poissy_credit_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C36%2C385%2C252_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Enedis – GRDF : la lutte s’étend

Depuis le 12 juin les électriciens d’Enedis et les gaziers de GRDF se relaient pour bloquer le site d’Anglet, dans les Pyrénées-Atlantiques.

Illustration - la lutte s’étend

Enedis est le nom de l’ex-ERDF depuis qu’il a été séparé de GRDF. Il gère la distribution de l’électricité, quel que soit le fournisseur, tandis que GRDF fait la même chose pour le gaz. Rien d’étonnant à ce que les employés qui naguère appartenaient à la même entreprise réagissent ensemble.

Le mouvement est parti lorsque les agents GRDF ont appris que la direction préparait un projet de restructuration qui conduirait à la suppression de 2 500 emplois d’ici à 2020, à la fermeture de 200 sites et avait même commencé à réfléchir à quelles carottes tendre aux salariés pour mieux les duper. C’est raté.

À Anglet, les camions d’intervention restent au dépôt. Le piquet à l’entrée ne les laisse sortir que pour les urgences de sécurité. Le 14 juin, ceux de Dax ont commencé à faire de même. Le mouvement, parti de Marseille il y a six semaines, ne cesse de s’étendre à travers tout le pays. Plus de 245 sites sont dans le mouvement pour l’instant, au moins 120 sont occupés ou bloqués.

À plusieurs reprises dans différents endroits, comme récemment à Orthez, les cheminots se sont unis aux gaziers et électriciens. Un encouragement qui n’est sans doute pas pour rien dans l’extension du mouvement.

Non seulement les gaziers et électriciens sont opposés à ce projet, mais au contraire ils réclament un véritable service public de distribution de l’énergie, des augmentations de salaire et l’embauche définitive dans leur entreprise des multiples intérimaires, apprentis, salariés précaires avec lesquels ils travaillent tous les jours.

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