Migrants : une loi scélérate25/04/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/04/P6_dessin_Collomb_finalise_C_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C173%2C450%2C427_crop_detail.jpg

Leur société

Migrants : une loi scélérate

Dimanche 22 avril, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi asile-immigration en première lecture. Cette loi va encore aggraver les conditions d’accueil des migrants.

Illustration - une loi scélérate

Sous prétexte d’accélérer les demandes d’asile, le délai de recours en cas de refus est ramené d’un mois à quinze jours. Des réfugiés ne sachant pas parler français devront ainsi élaborer un dossier en un temps record, ils devront chercher un avocat, trouver de nouvelles pièces pour étayer leur demande dans un pays qu’ils ne connaissent pas. C’est mission impossible pour les immigrés les plus démunis !

A contrario, le délai pour les maintenir en centre de rétention est porté à 90 jours au lieu de 45, car l’administration veut se donner les moyens d’expulser le maximum de migrants et pour cela il lui faut du temps. Et pour aller plus loin dans l’abjection, le projet confirme le maintien en rétention des enfants.

La presse a accordé une large place aux tiraillements au sein du groupe La République en Marche. Finalement il n’y a eu qu’un seul député macroniste pour voter contre la loi, seize se contentant de s’abstenir. Cet unique député s’est d’ailleurs retiré du groupe pour éviter son exclusion.

Les autres parlementaires se sont satisfaits à bon compte d’un amendement établissant que porter secours à un migrant « sans contrepartie » n’est plus automatiquement considéré comme un délit !

Loin d’être supprimé, le délit de solidarité est maintenu et tous ceux qui aident les migrants sont toujours passibles de prison.

Ce n’est pas une surprise pour ceux qui se sont mobilisés contre cette loi. Ils n’attendaient rien du vote à l’Assemblée où ils savaient que les simples sentiments d’humanité n’avaient aucune chance de se faire entendre.

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