Échos du mouvement25/04/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/04/2595.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

avec les cheminots

Échos du mouvement

Nantes

La manifestation interprofessionnelle du 19 avril a été un succès, regroupant plus de 5 000 manifestants du public et du privé, et des jeunes.

Plusieurs centaines de cheminots, venus en cortège de la gare, avec sifflets, slogans, torches et banderoles ont pris la tête de la manifestation, l’ont animée et menée de bout en bout avec slogans, chansons anti-Macron et aussi l’Internationale. La grève a été reconduite à l’unanimité. Le 23, après un débat sur la suite à donner au mouvement, reconductible ou calendrier, l’assemblée générale interservices s’est prononcée à une très large majorité pour continuer sur le calendrier. Le moral ne faiblit pas, car à chaque AG de nouvelles têtes apparaissent, et les actions renforcent le moral comme l’accrochage d’une immense banderole sur un poste d’aiguillage.

Lyon

Dans la région lyonnaise les trains ont toujours autant de mal à rouler, en particulier les TER. Des conducteurs non-grévistes sont mis en formation, à la réserve ou en repos, y compris en dehors des jours de grève, faute de trains.

C’est que l’entretien est désorganisé : les trains ne sont pas rentrés, pas contrôlés.

Ce n’est pas mieux pour le fret. Ainsi le transporteur des eaux d’Évian s’est plaint que son train reste bloqué en raison de la grève. Cela affecte aussi le transport des automobiles, des produits chimiques, du sable pour les verreries…

L’annonce de la filialisation du fret n’a découragé personne au triage de Sibelin, près de Lyon. Au contraire, cela a convaincu les travailleurs de la nécessité de continuer à se battre : lundi soir 23 avril, ils étaient 60 au piquet de grève, dont une quinzaine venus d’autres sites pour les soutenir.

Ateliers TGV de Villeneuve Saint-Georges

Les 18 et 19 avril, les taux de grévistes se sont maintenus à la hauteur des journées précédentes, avec 32 et 35 % de grévistes. Depuis la semaine précédente, un groupe d’une dizaine de grévistes prévoit palettes, casse-croûte et café pour le piquet de grève. Les effectifs au piquet ont doublé avec 50 à 60 grévistes. Les discussions vont bon train près du feu et il y a de l’ambiance. Une banderole a été suspendue bien en vue : « Réforme SNCF, tous concernés, usagers cheminots et vous salariés ». Un tract aux usagers signé « l’assemblée de grévistes » a été voté, rédigé puis distribué le 23, ce qui a permis de constater le bon accueil !

Trappes

Lundi 23 au matin, pour la première fois depuis le début du mouvement, une assemblée générale a eu lieu au matériel. Une douzaine de grévistes a d’abord tourné avec un tract pour inviter les collègues qui n’étaient pas en grève ce jour-là. Et à l’heure dite, l’atelier s’est subitement vidé. L’assemblée a rassemblé une soixantaine de cheminots. Ceux qui étaient en bleu ce matin-là avaient fait d’autres journées de grève. Il y a eu de nombreuses interventions : qu’ils fassent ou pas toutes les journées, tous sont partie prenante du mouvement !

Les grévistes envahissent la direction du fret

Lundi 23 après-midi, était organisée une manifestation à la direction du fret à Clichy en banlieue parisienne. 150 à 200 cheminots ont convergé des différentes gares parisiennes et ateliers, pour envahir le bâtiment. Slogans, chants révolutionnaires comme l’Internationale, torches et prises de parole sur la terrasse, il y avait de l’ambiance ! L’alarme incendie s’est déclenchée plusieurs fois : pour protester contre l’incendiaire Macron ?

Orléans Les Aubrais

Dès 7 heures le 24 avril, plus d’une quarantaine de cheminots se sont retrouvés avec une quarantaine d’autres salariés pour une opération péage gratuit à Orléans Nord avec de nombreuses pancartes : « Pierre Coppey, PDG de Vinci ne paye pas le TGV, les cheminots, en grève, vous offrent l’autoroute. » À un gradé de la gendarmerie, arrivé sur le tard, qui demandait le nom du responsable, un des cheminots a répondu : « C’est Monsieur Macron ! »

Ateliers TGV de Châtillon

Le 18 avril, l’ensemble des cheminots grévistes est allé défendre deux camarades du nettoyage d’ONET menacés de licenciement. La pression des 50 présents a fait stopper les menaces du directeur d’ONET.

Le 19 avril, le nombre de participants à l’AG est monté à 80 cheminots. La discussion a été fournie sur les moyens de renforcer la mobilisation. Les initiatives s’organisent : diffusion de tracts, caisses de grève, barbecue. Des travailleurs de Carrefour Market ont proposé de donner le bon d’achat qu’ils ont obtenu par la grève en soutien aux cheminots grévistes.

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