Carrefour : les grévistes positivent04/04/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/04/2592.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Carrefour : les grévistes positivent

Une grève massive, bloquant quasiment 300 magasins dans tout le pays, a répondu samedi 31 mars aux attaques de Bompard, le PDG de Carrefour. Son intention, dévoilée le 23 janvier, de supprimer 2 400 postes, puis l’annonce récente de la réduction de la prime d’intéressement, passant de 610 euros pour 2016 à 57 euros pour 2017 – représentant 1 % des bénéfices–, avaient suscité la colère chez une grande partie des 110 000 salariés.

Les salaires bloqués depuis des années, les suppressions de postes signifiant des augmentations des charges de travail se sont traduits, cette dernière année, par 360 millions d’euros versés en dividendes aux actionnaires. Les travailleurs de Carrefour menacés, dans les hyper et les supermarchés, mais aussi dans les petits magasins, les stations-service et les bureaux, n’ont pas vu de raison de se calmer lorsqu’ils ont appris, mi-mars, que le PDG, sans doute conscient d’avoir poussé un peu loin le bouchon, ajoutait à l’aumône de 57 euros 350 euros supplémentaires, qui ne faisaient toujours pas le compte.

Ce samedi de grand week-end, traditionnellement rentable pour la grande distribution, les grévistes, parfois jusqu’à 80 ou 90 % des salariés de nombreux magasins, dont certains venus sur leur jour de congé, ont bloqué les caisses et montré à Bompard qui fabrique ses bénéfices.

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