EDF – Nanterre : les salariés du nettoyage ne se laissent pas faire14/03/20182018Journal/medias/journalarticle/images/2018/03/p14_Greve-nettoyage-la-providence-EDF-Nanterre_C_LO_resultat.jpg.420x236_q85_box-0%2C75%2C800%2C525_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

EDF – Nanterre : les salariés du nettoyage ne se laissent pas faire

Les salariés du nettoyage du site EDF à Nanterre sont en grève depuis le jeudi 22 février. Certains d’entre eux, à temps partiels non choisis, demandent depuis des années des heures pour compléter leur contrat de travail de 3, 4 ou 5 heures par jour.

Illustration - les salariés du nettoyage ne se laissent pas faire

C’est l’arrivée de nouvelles personnes du nettoyage, auxquelles le patron de la société, La Providence, a accordé le temps plein, qui a mis le feu aux poudres, le coup de colère entraînant dix salariés sur les quinze du site. Et, quitte à être en grève, les grévistes ont ajouté à leurs revendications la requalification de tous. En effet ils sont tous aux salaires les plus bas, à 10,08 euros de l’heure sur la grille de 2018, depuis plus de vingt-huit ans pour certains. Ils ont également demandé le 13e mois.

Avec la CGT, liée à EDF, ces travailleurs s’organisent et se retrouvent tous les matins pour voter la grève et discuter du programme de la journée. Ils ont fait appel à la solidarité des salariés d’EDF et des prestataires informatiques du site, recueillant 670 signatures et plus de 2 500 euros pour la caisse de solidarité.

Dans un premier temps, le patron a accordé une requalification, qui ne représente que huit centimes de plus de l’heure, mais a refusé catégoriquement le treizième mois. Il prétexte qu’il verse déjà une prime de fin d’année. En effet, depuis deux ans, une prime de 6,7 % du salaire mensuel est versée : à ce rythme-là, le treizième mois sera peut-être versé dans trente ans !

Quant aux heures complémentaires, le patron n’en accorde que cinq pour quatre salariées, au lieu des 13 heures demandées en tout. Les salariés ont proposé de passer à seulement 6 heures par jour, puis 7 heures en 2019, quand le site, actuellement partiellement en travaux, sera entièrement refait et opérationnel.

Mardi 13 mars, après une visite du patron et de ses sbires venus étaler leur mépris, les grévistes, nullement intimidés, sont allés se montrer et faire du bruit à l’entrée des voitures.

Ils sont allés également à l’entrée d’un restaurant inter-entreprises voisin, faire de la mauvaise publicité à La Providence et solliciter la solidarité financière. Le bon accueil a encouragé à continuer ce type d’action, qui sera reconduit lors du rassemblement du 15 mars des Ehpad devant le conseil départemental des Hauts-de-Seine. Mardi 13 mars, au 13e jour de grève, le moral était au beau fixe !

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