Tupperware – Joué-lès-Tours : reprise du travail24/01/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/01/2582.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Tupperware – Joué-lès-Tours : reprise du travail

Jeudi 18 janvier, le travail a repris à l’usine Tupperware de Joué-lès-Tours, après la signature à la préfecture d’Indre-et-Loire d’un accord entre représentants patronaux et syndicaux de l’usine (CGT et CFDT).

Cet accord met fin à deux semaines d’une grève massive à laquelle les responsables syndicaux s’étaient résolus à appeler. Ils avaient d’abord cru qu’il serait possible d’obtenir par la seule négociation un plan social acceptable, lorsque les riches patrons américains de Tupperware avaient (en octobre 2017) annoncé la fermeture de l’usine de Joué-lès-Tours pour la fin février 2018.

L’accord porte sur l’accompagnement des licenciements. On y trouve les traditionnelles mesures qui accompagnent les fermetures d’entreprise, telles que la promesse de se voir proposer des reclassements dans un rayon maximum de 40 km, avec un salaire qui ne soit pas inférieur à 80 % du salaire actuel hors les primes, c’est-à-dire pour la plupart au smic. L’accord prévoit des primes de licenciement supralégales. Pour un salaire mensuel net de 1 800 euros, ces primes s’échelonneraient selon l’ancienneté d’environ 30 000 à 60 000 euros. Ajoutées aux indemnités légales, elles devraient permettre aux travailleurs ayant de l’ancienneté (jusqu’à quarante ans pour certains) de percevoir de 35 000 à plus de 90 000 euros. En outre, les jours de grève seront payés.

Les travailleurs de Tupperware ont le sentiment légitime d’avoir obtenu grâce à leur grève ces conditions de départ moins défavorables que ce que prévoit la loi. Il reste que la fermeture de cette usine, qui n’était même pas déficitaire, mais pas assez profitable aux yeux des financiers propriétaires, laissera des travailleurs sur le carreau, confrontés avant longtemps aux difficultés du chômage. En dépit des habituels discours sur la réindustrialisation du site, elle aggravera les difficultés de toute une population à trouver un emploi, dans un secteur déjà touché il y a quelques années par des licenciements massifs chez Michelin.

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