Hôpital de Cadillac : dans l’insécurité24/01/20182018Journal/medias/journalnumero/images/2018/01/2582.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de Cadillac : dans l’insécurité

L’hôpital psychiatrique de Cadillac, en Gironde, emploie 1 100 travailleurs, soignants, ouvriers, administratifs, répartis dans différentes unités, notamment celle des malades difficiles et l’UHSA, où sont soignés des patients en détention. Plusieurs autres unités sont réparties sur tout le département. Depuis des mois, les salariés subissent une réelle dégradation des conditions de travail.

« Chaque jour, on se demande qui va se faire taper ! » dénonçait il y a un mois une collègue dans un journal. Elle ne faisait que dire ce que beaucoup de salariés de l’hôpital pensent.

C’est ce qui s’est passé en décembre : deux agressions graves contre des soignants ont eu lieu, l’une au cours d’un transfert d’un patient et l’autre dans un service, celui de Séglas. Cela aurait pu être encore plus grave sans le sang-froid des collègues eux-mêmes et les renforts. Les dernières violences contre des collègues s’ajoutent aux violences régulières, coups, insultes, etc., et de tels actes sont en augmentation.

Une des raisons de cette situation réside bien dans les conditions de travail de plus en plus difficiles, qui font par exemple que l’on est en sous-effectif et dans l’incapacité de répondre à une urgence ou aux attentes d’un patient, ou que, pour boucher des trous, des collègues se retrouvent dans d’autres services, avec des patients qu’ils ne connaissent pas, etc. Les causes sont à chercher dans la réduction des budgets et des effectifs, au nom des économies. L’inspection du travail, alertée par la CGT, dénonce elle-même la gravité de la situation : « un effectif en flux tendu », « demande aux agents de prolonger leur temps de travail et de revenir sur leurs congés », « effectifs minimums », « manque de considération », « épuisement et angoisse des agents », « augmentation des situations de souffrance déclarées », etc. Elle dit aussi que cela concerne tous les services.

Il est temps de dénoncer publiquement, collectivement, cette dégradation des conditions de travail.

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