Limeil-Brévannes : expulsion de Roms, une honte !15/11/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/11/2572.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Limeil-Brévannes : expulsion de Roms, une honte !

Lundi 30 octobre au petit matin, la veille de la trêve hivernale, les forces de l’ordre accompagnées de la police municipale ont évacué le campement de Roms de la route de la Balastière, dans le quartier des Temps-Durables, à Limeil-Brévannes, dans le Val-de-Marne.

En présence d’élus de la majorité de droite de la municipalité, les habitants du bidonville ont été contraints sans ménagement de quitter les lieux. La municipalité et la maire LR ont renouvelé leur choix d’exclure et de réprimer cette population en grande difficulté. L’ordre du jour d’une réunion publique, organisée quelques jours auparavant par la mairie, était d’ailleurs sans ambiguïté, osant utiliser le terme de « prolifération » à propos des Roms présents dans la ville.

En mettant en œuvre quelques moyens d’hébergement, de scolarisation, d’accès à l’emploi, il serait possible probablement sans grande difficulté d’intégrer toutes ces familles. Mais pour cela, il faudrait une volonté politique, aussi bien au niveau national que local, de soulager la misère humaine. En tout cas, il n’y a aucune raison de les laisser vivre dans des bidonvilles insalubres ou de les pourchasser.

L’un des arguments de la municipalité pour exclure, en particulier, les enfants des Roms (et donc leurs familles) est qu’il ne serait pas possible de faire subir aux petits Brévannais des effectifs de classe trop importants. Mais la scolarisation des enfants est un droit, qu’ils habitent un appartement correct ou un bidonville. Et s’il manque des écoles et des classes, rien n’interdit d’en construire ou d’en ouvrir si ce n’est l’indifférence de ceux qui décident à l’égard des besoins des classes populaires et des plus pauvres d’entre elles.

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