General Electric – Grenoble : la colère monte11/10/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/10/P12_GE-Grenoble_C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C4128%2C2322_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

General Electric – Grenoble : la colère monte

Juste avant les vacances, début juillet, la direction de General Electric a annoncé un vaste plan de licenciements dans sa branche hydro-électrique. Sur le site de Grenoble, ex-Alstom, 350 emplois d’un site consacré aux turbines hydrauliques doivent disparaître très rapidement, sur les 800 salariés que compte actuellement le site, sans compter l’impact chez tous les sous-traitants.

Illustration - la colère monte

Mardi 3 octobre, environ 200 travailleurs ont pu interpeller la direction parisienne venue à Grenoble et se rendre compte que GE maintenait ferme son plan, au nom de la compétitivité, malgré les solutions proposées par l’intersyndicale. À partir de ce jour, les travailleurs ont bloqué l’usine en permanence, se regroupant à 200 ou un peu plus chaque jour à l’entrée de l’usine. La direction refuse de discuter, demandant au préalable la fin des blocages. En fin de cette première semaine de mobilisation, elle demandait leur levée à la justice.

« Nous demandons solennellement au gouvernement de prendre ses responsabilités en exerçant l’option d’achat des actions de Bouygues au sein d’Alstom avant le 17 octobre », écrivait dans un communiqué du 3 octobre l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT. Sachant ce que fait Macron, cette demande a peu de chances d’être entendue.

La même proposition a été avancée par Arnaud Montebourg lors d’une réunion tenue le lundi 2 octobre : cet ex-ministre ne manque pas de culot, lui qui avait justement parrainé l’accord transférant à General Electric une partie d’Alstom, avec la promesse de créer 1 000 emplois !

Lundi 9 octobre, les travailleurs restaient mobilisés, votaient la poursuite de leurs actions, toujours présents en nombre à la porte de l’entreprise. Ils attendaient ce qu’allait dire le PDG d’Alstom, interrogé mercredi 11 à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Mais, quel que soit l’emballage de cette politique antiouvrière, les travailleurs ont tout à revendiquer auprès d’une multinationale qui a réalisé, en 2016, un chiffre d’affaires de 105 milliards d’euros et 8,10 milliards d’euros de profit !

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