PSA : les patrons au-dessus des lois13/09/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/09/p13_PSA_Diesel_Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C192%2C2048%2C1344_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PSA : les patrons au-dessus des lois

Le journal Le Monde a publié des extraits d’une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) visant le trust automobile PSA et l’accusant d’avoir truqué lui aussi les tests pour les émissions de ses moteurs diesel.

Illustration - les patrons  au-dessus des lois

Le système mis en place par PSA depuis des années permettrait de réduire énormément les émissions d’oxyde d’azote lors des tests… mais pas lorsque la voiture circule. Cela concernerait près de deux millions de moteurs diesel depuis 2009 et de nombreux modèles du groupe. L’enquête révèle aussi que ces tests truqués auraient servi pour des voitures récentes, vendues depuis 2015. Du coup, les anciens PDG de PSA sont mis en accusation par cette enquête de la DGCCRF, qui évoque la possibilité d’une amende de 5 milliards d’euros.

Les dernières révélations sur les trucages chez Volkswagen et les accusations portées contre Renault ou Fiat Chrysler ont largement montré comment ces capitalistes contournent les lois, organisent des systèmes élaborés pour continuer à polluer et refusent de respecter les règles. La plupart du temps, ils peuvent le faire, et pas seulement pour les moteurs diesel, en s’abritant derrière le secret industriel ou le secret commercial.

Pour l’instant, les responsables de PSA nient tout en bloc et le groupe a même annoncé qu’il a porté plainte contre Le Monde pour violation du secret de l’instruction. Ces patrons préfèrent évidemment que ce genre d’affaires se traite dans le secret des bureaux des juges, sachant que la justice peut se montrer complaisante avec eux. Personne ne sait si cette affaire de pollution aura une suite juridique réelle. Mais si l’on constate que le groupe PSA n’a jamais été inquiété pour toutes ses infractions aux lois protégeant les travailleurs, sur l’égalité hommes-femmes, sur le recours aux contrats d’intérim, sur les attributions de postes adaptés aux travailleurs accidentés du travail, on peut penser que la pollution automobile a de beaux jours devant elle.

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