Frontière mexicaine : le mur de la honte, le désert de la mort26/07/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/07/2556.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Frontière mexicaine : le mur de la honte, le désert de la mort

Pour atteindre la citadelle Europe, les migrants doivent, pour beaucoup, prendre la mer dans des conditions dramatiques. De l’autre côté de l’Atlantique, c’est le désert qu’ils doivent traverser pour atteindre les États-Unis. Beaucoup y laissent la vie.

On vient ainsi de retrouver neuf morts dans une remorque à San Antonio, à 200 km de la frontière mexicaine, et trente autres passagers ont été hospitalisés. Deux enfants voyageaient également dans ce camion de la mort. La climatisation était en panne : les températures ont atteint jusqu’à 65°C.

Selon le chef de la police locale, « cela se produit tout le temps ». En effet, le mois dernier, une douzaine de migrants ont été abandonnés et bloqués dans un camion pendant douze heures à Houston, avant que quelqu’un ne s’en aperçoive. Il y a quatorze ans, 19 migrants avaient perdu la vie dans des circonstances similaires, toujours au Texas.

Des centaines de milliers de personnes venues du Mexique et d’Amérique centrale tentent chaque année d’entrer clandestinement aux États-Unis. Certains passent la frontière pour la première fois. D’autres en sont à leur deuxième, troisième passage ou plus, au fil des expulsions. Car, comme son prédécesseur, Obama, qui avait reconduit plus de trois millions de sans-papiers à la frontière, Trump expulse à tour de bras.

À propos des victimes de San Antonio, le directeur de l’immigration et des douanes menace : « Le terrible crime découvert le nuit dernière est un vif rappel de la raison pour laquelle les responsables de réseaux de trafics d’êtres humains doivent être poursuivis. » Gageons que ce fonctionnaire ne remontera pas la filière jusqu’à ceux qui, par leur politique, nourrissent ces réseaux : les chefs d’État qui décident de fermer les frontières et de rendre l’immigration illégale, et qui expulsent des gens qui n’avaient commis d’autre crime que vouloir mieux vivre.

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