Corruption : des politiciens à l’image de la société qu’ils servent31/05/20172017Journal/medias/journalarticle/images/2017/05/p3_Moralisation_Dessin_Lupo_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C173%2C450%2C427_crop_detail.jpg

Leur société

Corruption : des politiciens à l’image de la société qu’ils servent

Le battage sur la « moralisation nécessaire de la vie politique » a été un argument de campagne de Macron pour récupérer les voix des électeurs de droite déboussolés par les pratiques de leur champion, Fillon.

Illustration - des politiciens à l’image de la société qu’ils servent

Macron, engagé dans la campagne des législatives, a cru bon de relancer le sujet en promettant le vote d’une loi sur la moralisation de la vie politique. Une fois les élections passées, qu’en restera-t-il ? Mystère. Cela pourrait être un prétexte pour renforcer l’exclusivité accordée aux grands partis de gouvernement, tant pour le financement que pour l’apparition dans les médias. Au fond, il ne s’agit que d’une mise en scène, pour tenter de redonner un peu de lustre à une classe politique déconsidérée dans l’exercice du pouvoir. Mais de moralisation, point.

Le personnel politique est là pour aider la bourgeoisie à perpétuer son système et à s’enrichir. Mais comment faire pour que ce travail de prédation, que le personnel politique a la charge d’accompagner, de favoriser, voire de susciter, continue contre l’immense majorité de la population, tout en exigeant de ce personnel un autre comportement que celui des maîtres qu’il sert ? Certes, la bourgeoisie voudrait que ses hommes politiques donnent le change et semblent uniquement soucieux de la défense de l’intérêt général. Mais elle sait aussi se montrer compréhensive vis-à-vis de ceux qui se servent au passage pour garnir leur portefeuille. Elle souhaite simplement qu’ils ne se fassent pas prendre ou dénoncer par des concurrents qui guignent leur place.

La moralisation de la vie politique, dans un système qui repose sur le vol et l’exploitation de la grande majorité de la population, est une mission impossible et même contre nature. Pour combattre la corruption des élus, il faudra mettre fin au pouvoir de la bourgeoisie. Il faudra aussi que les élus restent sous le contrôle des travailleurs mobilisés pour la défense de leurs intérêts politiques et sociaux, qu’ils soient révocables à tout instant et perçoivent une paie d’ouvrier qualifié. Cet État à bon marché, la Commune de Paris en a été un exemple historique.

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