Jospin : un modèle édifiant17/05/20172017Journal/medias/journalnumero/images/2017/05/2546.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Politique

Jospin : un modèle édifiant

Lors du meeting du samedi 13 mai pour les élections législatives, Mélenchon a donné comme référence de cohabitation fructueuse le cas du gouvernement de gauche plurielle PS, PC et Verts de Lionel Jospin entre 1997 et 2002, sous la présidence de Jacques Chirac, celui-là même où Mélenchon était d’ailleurs ministre délégué à la Formation professionnelle.

Pourtant, le gouvernement Jospin est connu pour avoir plus privatisé en cinq ans que la droite les dix années précédentes. Quant à la loi sur les 35 heures qu’il a lancée, elle s’est accompagnée d’énormes subventions aux entreprises.

Les temps d’habillage, les temps de pause et les temps de formation ont été exclus du décompte des heures de travail hebdomadaire, si bien que des travailleurs de bien des entreprises privées et publiques ont appris qu’ils étaient en fait… déjà à 35 heures ou à 37,5 h. L’annualisation du temps de travail prévue par la loi a permis aux patrons de faire travailler des salariés 39, voire 42 heures par semaine, pourvu que leur horaire soit en moyenne de 35 heures sur l’année. Cela a baissé considérablement le nombre d’heures supplémentaires et permis aux employeurs de réaliser des économies en salaire versé. Quant aux emplois que les 35 heures étaient censées créer, ils n’ont pas été pérennes. Le chômage n’a donc pas cessé d’augmenter.

En 2002, le bilan de cette politique s’est traduit par un désaveu du Parti socialiste. Il a perdu 2,5 millions d’électeurs, passant de plus de 7 millions de voix à moins de 5, et le Parti communiste en a perdu plus de 1,5 million, passant de 2,6 millions à 960 000 voix. C’est d’ailleurs la chute du PS qui a permis à Jean-Marie Le Pen d’arriver au second tour.

Les modèles de la France insoumise nous renseignent bien sur l’impasse de sa politique pour les exploités.

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