Uber : exploitation moderne21/12/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/12/2525.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Uber : exploitation moderne

Uber avait lancé sa plateforme de réservation de voitures avec chauffeur, avec l’autorisation du gouvernement et la bénédiction du ministre Macron, promettant monts et merveilles aux chauffeurs.

Aujourd’hui, ces derniers constatent qu’ils ont été grugés. Uber fixant les tarifs des courses et ayant fait passer sa commission de 20 à 25 %, les chauffeurs ne perçoivent plus que 4 euros de l’heure. Ils travaillent avec leur véhicule, sont réputés être leur propre patron et comme tels doivent s’assurer, cotiser aux caisses sociales, etc. De plus, Uber demande aux clients d’espionner et de noter les chauffeurs, se réservant le droit de les déconnecter. Si les chauffeurs étaient salariés, ce serait un licenciement. Là c’est simplement un clic.

Des dizaines de chauffeurs se sont rebellés, ont bloqué les accès à l’aéroport de Roissy, provoqué des bouchons, etc. Le gouvernement a fini par intervenir et a demandé à Uber de bien vouloir discuter des tarifs, de la déconnexion, de la protection et des charges sociales avec les organisations de chauffeurs. Des négociations, selon le terme consacré, ont donc débuté.

Malgré tous les discours sur l’uberisation de la société, les nouvelles formes de travail, les miracles de l’informatique, Uber fait ce que tous les capitalistes ont toujours fait : exploiter les travailleurs. Le gouvernement joue également une partition classique : défendre les puissants avec de douces paroles quand c’est suffisant, avec des matraques si besoin est.

Les chauffeurs quant à eux croyaient pouvoir être à leur compte et vivre de leur travail individuel. Ils sont en train de se rendre compte que, salariés ou pas, en tant que travailleurs, seule la lutte compte.

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