Après l’attentat de Berlin : les travailleurs ne doivent pas se laisser diviser21/12/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/12/2525.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Après l’attentat de Berlin : les travailleurs ne doivent pas se laisser diviser

Lundi 19 décembre, un camion a foncé dans un marché de Noël à Berlin. Mercredi matin, le bilan de cet acte criminel était de 12 morts et 48 blessés, dont 14 dans un état très grave. Quoique le meurtrier n’ait pas encore été retrouvé, le mode opératoire, copié sur l’attentat de Nice, et la revendication par Daech laissent peu de place au doute.

Il s’agit d’un attentat terroriste, à l’image de ceux de Paris et de Nice mais aussi de ceux commis presque quotidiennement dans les villes, les marchés, les écoles des pays en guerre, de l’Afghanistan à la Syrie, à Alep comme à Mossoul, par Daech, par l’armée syrienne, par les aviations russe, américaine, française...

De même que les bombardements occidentaux nourrissent les vocations terroristes, l’attentat de Berlin a suscité un déferlement de propagande réactionnaire. Avant même que l’on sache qui est le tueur, l’extrême droite et la droite allemandes ont accusé les migrants.

En France, le FN, la droite et jusqu’au député PS Malek Boutih ont également amalgamé terrorisme et migrants. Comme si les millions de familles qui fuient les bombes, la peur, la faim n’étaient pas les premières victimes du terrorisme des grandes puissances et des bandes comme Daech.

Trump, tout juste élu président des États-Unis, en a profité pour prêcher la guerre de religion, évoquant une chrétienté menacée par l’islamisme et se posant en rempart. Curieux rempart contre la terreur que le président d’un pays qui représente la moitié du budget mondial d’armements et met depuis un siècle la planète en coupe réglée. C’est précisément pour perpétuer l’exploitation des travailleurs sur la planète entière, le vol organisé à son profit des richesses produites par toute l’humanité que le système capitaliste utilise la violence.

Alors la frontière ne passe pas entre les différentes origines, ethnies ou nationalités des travailleurs, entre les différentes religions, traditions, croyances ou incroyances. Elle ne passe pas plus entre les exploités et ceux qui le sont plus encore, entre les opprimés qui ont un toit et ceux qui n’en ont plus. Pour les travailleurs, les seuls étrangers sont leurs exploiteurs et ceux qui les servent, de Trump à Daech en passant par Hollande, Fillon et Le Pen.

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