Ses concurrents dans la primaire à gauche n’ont évidemment pas manqué de pointer le tour de passe-passe, Montebourg relevant que Valls avait fait un discours d’opposition à la politique qu’il avait menée en tant que Premier ministre.

Mais, sur ce plan, Montebourg ou Hamon, principaux adversaires de Valls dans la course pour devenir le candidat du Parti socialiste à l’élection présidentielle, ne sont pas plus crédibles pour se prétendre du côté des travailleurs. Ils ont quitté le navire Hollande plus tôt, mais non sans avoir été solidaires des mesures antiouvrières imposées sous Ayrault puis Valls lui-même.

Après la primaire à droite, c’est autour de celle de la gauche d’occuper la scène médiatique. Au cours de ce spectacle, les travailleurs entendront peut-être de beaux discours « de gauche », destinés à faire oublier que les principaux candidats se sont tous compromis dans une politique antiouvrière.