11 novembre : relents guerriers16/11/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/11/2520.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

11 novembre : relents guerriers

La Première Guerre mondiale a fait dix millions de morts. Hollande, dans son discours du 11 novembre, a donné sa version des causes par ces mots : « Une guerre qui a éclaté à cause du nationalisme qui n’avait pas été dominé. Mais nous devons aussi nous souvenir que les Américains, les Français ont agi ensemble pour vaincre nos ennemis de l’époque. »

Non, ce n’est pas l’excès de nationalisme ou le fait qu’il ait été mal maîtrisé qui a conduit à la boucherie qu’a été la guerre de 14-18 ! Les intérêts capitalistes ont été à l’origine de cette guerre. Les bourgeoisies anglaise et française tenaient à garder leurs colonies, que la bourgeoisie allemande leur contestait. Les peuples des quatre coins de la planète se sont alors retrouvés dans les tranchées à s’entre-tuer, alors qu’à l’arrière une fraction de la population s’épuisait au travail pour fournir aux armées de quoi poursuivre la guerre.

L’idéologie nationaliste a été mise en avant, le patriotisme exalté, mais bien rapidement les soldats, comme les habitants de l’arrière, se sont rendu compte que cette guerre opposait des travailleurs de toutes nationalités, qui n’en retireraient rien.

Pas plus que ses pairs, Hollande ne peut dénoncer cette guerre, même plus de cent ans après. Ce serait reconnaître cette vérité essentielle, toujours valable, écrite par Anatole France : « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour les industriels. » Des mots qui résonnent d’autant plus que Hollande a profité de ce 11 novembre pour défendre le bien-fondé d’une des interventions de l’impérialisme français, la guerre au Mali.

Partager