PCF : Pierre Laurent prépare… les législatives12/10/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/10/2515.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

PCF : Pierre Laurent prépare… les législatives

La direction du PCF avait annoncé qu’elle attendrait le 5 novembre prochain pour décider du choix de son candidat à l’élection présidentielle de 2017.

Elle proposait aux militants trois options. Soit se rallier à la candidature de Mélenchon ; soit se rallier à celle d’un des candidats de gauche, frondeur ou assimilé ; soit présenter un candidat du PCF. C’était là une manière de repousser le plus possible le moment du choix.

Aujourd’hui, il est même question, selon des déclarations dont la presse s’est fait l’écho, de repousser la décision en janvier prochain, c’est-à-dire juste après qu’aura eu lieu la primaire socialiste et que le candidat en sera connu.

La recherche par les dirigeants du PCF d’un candidat à soutenir n’est pas leur préoccupation majeure. Ils n’ignorent pas que, dans la logique électoraliste qui est la leur, l’élection présidentielle est sans enjeu réel pour eux. Leur véritable souci, ce sont les prochaines élections législatives, qui suivront de près la présidentielle. S’ils ne veulent pas perdre trop de terrain à cette occasion, ils savent qu’il leur faudra alors composer avec le PS, parfois même négocier des alliances avec ses candidats. Cela explique les atermoiements, les fausses hésitations de Pierre Laurent et de son équipe, qui se résument à comment se démarquer de Hollande et de Valls – il serait quand même difficile de ne pas le faire – tout en évitant de rompre les ponts.

Pendant ce temps, les militants et les électeurs du PCF ignorent toujours pour qui leurs dirigeants leur demanderont de faire campagne et, surtout, ce qui est bien plus lourd de conséquences, sur quel programme on leur demandera de le faire. La seule chose que l’on sache, c’est qu’il ne s’agira pas de défendre une politique de classe, une politique de défense des intérêts des travailleurs, une politique communiste.

Certes, même s’ils n’auront plus que quelques semaines pour faire campagne, faisons confiance aux dirigeants du PCF pour justifier leur choix tardif en faveur d’un Mélenchon, d’un Montebourg ou d’un autre sauveur suprême de circonstance. Ils expliqueront, et Pierre Laurent l’explique déjà dans chacun de ses discours, qu’il faut l’unité à tout prix pour faire barrage à la droite et à l’extrême droite. Comme si un barrage de papier, de bulletins de vote, pouvait donner un coup d’arrêt à la montée des idées réactionnaires, dans le pays comme dans les urnes ! Comme si l’unité derrière d’ex-ministres qui ambitionnent de l’être de nouveau pouvait empêcher que se poursuive la politique anti­ouvrière actuelle, toujours dictée par le patronat.

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