Hôpitaux de Marseille : chasse aux malades12/10/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/10/2515.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpitaux de Marseille : chasse aux malades

Pour rembourser la dette contractée auprès des banquiers, la direction générale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille impose au personnel un plan de redressement draconien.

Avec la suppression en cours de 1 000 postes sur 11 000, la direction a plongé les agents dans une situation catastrophique. Soignants, administratifs, personnel technique sont en sous-effectif, et la plupart des services ne tournent plus normalement. De nombreux agents sont épuisés par l’ajout incessant de tâches supplémentaires, et le nombre d’arrêts maladie ne cesse d’augmenter.

Durant les mois d’été, des cadres sont allés jusqu’à demander à des infirmières et des aides-soignantes de venir travailler un jour ou deux au milieu de leurs vacances, pour combler les trous. Devant cette situation, la direction n’a rien trouvé de mieux que de faire la chasse aux malades, en multipliant les contrôles à domicile.

Des salariés de l’AP-HM, indignés par ces pratiques, se sont rassemblés le 22 septembre à l’appel de la CGT et ont été reçus à la direction générale. Certains, victimes de ces pratiques, dénonçaient leur situation avec colère. Ils citaient l’exemple d’une infirmière, opérée par un chirurgien de l’AP-HM, qui s’est ainsi retrouvée sans salaire malgré les prolongations du praticien. Alors qu’elle a maintenant repris le travail depuis trois semaines, sa dernière fiche de paye affichait encore un solde négatif de 1 953 euros.

Avec arrogance, la directrice générale adjointe a répondu qu’elle entendait ainsi lutter contre les prétendus comportements absentéistes de certains salariés et défendait le contrôle comme « un des piliers de la démocratie ».

Face à la mobilisation, la directrice a déclaré que les agents touchés devaient se faire connaître, pour que leur cas soit revu. Certes, mais en fait cette direction est en guerre ouverte contre le personnel, continuant à instaurer à marche forcée la suppression de postes.

Il n’est plus possible de continuer ainsi sans embaucher massivement. Il faudra une forte mobilisation pour imposer ces embauches nécessaires et indispensables.

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