Triskalia – Glomel : des salariés mis en danger14/09/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/09/p14_dessin_capitaliste_danger.jpg.420x236_q85_box-0%2C398%2C2608%2C1866_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Triskalia – Glomel : des salariés mis en danger

Deux anciens salariés du site Triskalia de Glomel, dans les Côtes-d’Armor, ont organisé une conférence de presse vendredi 9 septembre à Rennes. Ils cherchent à faire reconnaître la responsabilité de leur ancien employeur dans leurs graves problèmes de santé actuels.

Illustration - des salariés  mis en danger

Triskalia est une coopérative géante qui a réalisé en 2015 un bénéfice de plus de 20 millions d’euros. Elle emploie 4 800 salariés sur 300 sites et a déjà été condamnée à plusieurs reprises pour de graves manquements à la sécurité, notamment à Plouisy, près de Guingamp. Ainsi, en 2014, elle a été reconnue coupable d’avoir surdosé les insecticides versés dans un silo qu’elle avait arrêté de ventiler pour des raisons d’économies. Quatre salariés avaient été gravement intoxiqués, puis licenciés pour inaptitude. En 2015, le suicide d’un chauffeur-livreur du même site a été reconnu comme accident du travail : ce salarié avait mis fin à ses jours sur son lieu de travail quelques mois après avoir reçu dans l’œil des poussières d’aliments médicamenteux pour le bétail.

Ces ex-salariés de Glomel, de leur côté, ont travaillé pendant plus de vingt ans dans un entrepôt de produits phytosanitaires (pesticides), classé Seveso seuil haut. Ils racontent avoir manipulé certains de ces produits à mains nues, sans masque ni gants. Ils ont développé tous les deux des troubles faisant penser à des intoxications, ainsi que des cancers dont l’origine pourrait être liée au contact prolongé avec les pesticides. Ils demandent la reconnaissance de leurs maladies comme maladies professionnelles.

Le groupe Triskalia continue à prétendre qu’il respectait les règles de sécurité. Mais les autres affaires dans lesquelles il a été condamné montrent qu’il n’hésite pas à utiliser les pires mensonges pour éviter d’indemniser les salariés malades. Peu importe la santé des travailleurs, tant que les profits rentrent !

Partager