Nouvelle taxe en vue07/09/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/09/2510.jpg.445x577_q85_box-0%2C62%2C822%2C1128_crop_detail.jpg

Leur société

Nouvelle taxe en vue

Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs font preuve d’inventivité pour mettre en place de nouvelles taxes qui pèsent sur différentes catégories de la population afin de financer leur politique de soutien aux entreprises.

Ainsi, début juillet, le gouvernement a annoncé la création d’une nouvelle taxe sur les propriétaires de résidence principale et sur les bâtis des entreprises, nommée taxe spéciale d’équipement régional (TSER). Son produit doit revenir aux régions, celles-ci ayant protesté contre l’élargissement sans financement de leurs compétences (le soutien aux TPE-PME et l’accompagnement économique), alors que ce qu’elles reçoivent de l’État baisse.

C’est donc en concertation avec l’Association des régions de France (ARF) dirigée par Philippe Richert (Les Républicains) que le gouvernement a sorti cette taxe. Elle devrait être payée par les entreprises et les particuliers ayant fini de payer leur maison. Autant dire que nombre de familles ouvrières qui ont réussi, en se serrant la ceinture, à devenir propriétaires sont inquiètes de se voir réclamer un nouvel impôt.

Étant concerné, le Medef est monté au créneau. Son vice-président chargé de la fiscalité a protesté et rappelé que, selon lui, l’urgence est de baisser celle des entreprises. Malgré les cadeaux qu’ils reçoivent, les patrons ne sont pas disposés à participer aux aides que les TPE en particulier doivent recevoir, même s’ils sont les premiers à pleurer sur le sort de la petite entreprise.

Très rapidement, plusieurs présidents de région de droite se sont rendu compte qu’ils allaient porter la responsabilité de cette nouvelle taxe, qu’ils peuvent faire le choix d’appliquer ou non. Christian Estrosi, Xavier Bertrand ont annoncé qu’ils refuseraient de la mettre en place. L’ARF a pris ses distances et demandé au gouvernement « la réouverture de discussions sur le volet financier » de la réforme.

La concertation continue donc sur les modalités d’application qui doivent sortir à l’automne. Quant à la solution qui sera choisie pour trouver les 600 millions réclamés par les régions, on ne la connaît pas, mais on peut déjà deviner sur qui elle retombera.

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