Syrie : cinq ans de guerre et de barbarie10/08/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/08/2506.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Syrie : cinq ans de guerre et de barbarie

Les combats font rage autour d’Alep, en Syrie. Les troupes de Bachar al-Assad soutenues par les avions russes et celles des rebelles, islamistes ou « modérés », qui contestent son pouvoir, se disputent des quartiers de la deuxième ville du pays, déjà presque complètement détruite.

Cinq ans après le début de la guerre, ce sont encore les combats meurtriers, les bombardements, et une situation de siège qui aggrave la pénurie et l’envolée des prix, tandis que les conditions de survie de la population empirent.

Depuis 2011, la guerre aurait fait selon les évaluations les moins pessimistes 290 000 morts, plus de 1 % de la population, poussé plus de la moitié des habitants à fuir leur ville voire le pays ; dévasté les infrastructures et l’économie. 83 % du réseau électrique ne fonctionneraient plus et de nombreux hôpitaux ou écoles ont été détruits ou ne peuvent plus être utilisés.

Quel est encore l’enjeu de cette guerre civile ? La révolte d’une partie de la population en 2011, dans la foulée du « printemps arabe », pour tenter d’imposer ses droits démocratiques contre le régime féroce d’Assad a vite fait place à une guerre entre puissances régionales par bandes locales interposées, plus ou moins appuyées par les grandes puissances. Dans le camp rebelle, les milices islamistes les plus radicales se sont imposées, promettant à la population la dictature de la charia. Le plus probable, et l’option vers laquelle semblent s’orienter finalement les puissances impérialistes derrière les États-Unis, est qu’Assad continuera de régner sur un pays rendu à l’état de champs de ruines.

Un pays détruit, une population vivant d’infinies souffrances, voilà le résultat de ces années de guerre à laquelle les différentes puissances prétendant intervenir pour aider le peuple syrien n’ont fait qu’amener chacune leur lot d’ignominies. Après quoi il restera pour elles un nouvel enjeu : comment s’adjuger les marchés de la reconstruction ?

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