PNC, ce n’est pas le rêve03/08/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/08/2505.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

PNC, ce n’est pas le rêve

En 1970, Jacques Dutronc avait fait un tabac avec sa chanson « Toute ma vie, j’ai rêvé d’être une hôtesse de l’air… ». Aujourd’hui, pour celles et ceux qui travaillent comme PNC, cette vie tient bien peu du rêve.

Les salaires d’embauche sont au niveau du smic. Et quand ils le dépassent, c’est seulement grâce aux primes de vols. Mais alors, c’est au détriment de la vie personnelle et familiale, quand il faut se lever avant l’aurore pour effectuer un long-courrier (et rappelons que certains, hors préparation du vol et hors travail d’après le débarquement des passagers, peuvent faire plus de 13 heures), dormir au point d’arrivée, avec l’organisme qui doit encaisser des décalages horaires à répétition, ou, dans le cas des PNC sur court et moyen-courriers, les effets de plusieurs changements par jour de pression au fil des vols qui s’enchaînent.

Et même avec 35 ans d’ancienneté, et autant d’années de ce régime éprouvant, un salaire mensuel moyen de 3 500 euros ne peut guère être considéré comme le Pérou. Sauf bien sûr par ceux qui, à la tête de la compagnie, gagnent jusqu’à dix fois cela, et pour un travail qui est bien moins utile, voire franchement nuisible quand il consiste à considérer le personnel comme des citrons bons à presser puis à jeter.

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