Gates – Nevers : débrayage avant les vacances03/08/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/08/2505.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Gates – Nevers : débrayage avant les vacances

La production de l’entreprise Gates, à Nevers, compte 110 salariés, auxquels s’ajoute un nombre variable de travailleurs sous contrat précaire, qui fabriquent des courroies de toutes dimensions pour l’automobile, l’industrie ou l’agriculture. Vendredi 29 juillet, dernier jour de travail avant les congés, fut aussi un jour de débrayage.

En effet, depuis quelques semaines, les chefs viennent avec un relevé des heures de pauses effectuées pour dire : « Dis donc, ce jour-là, tu as pris deux minutes de pause en trop », ou bien : « Tu as eu tant d’absences », etc. En une semaine, quatre avertissements sont tombés. Cela a suffi.

Il faut dire qu’en juillet l’an dernier, trois licenciements secs avaient indigné tout l’atelier. Un camarade avait fait une remarque un peu franche sur la nouvelle organisation de son poste de travail. Quelques jours plus tard, pendant la canicule, il y avait eu une altercation entre deux travailleurs à la cantine. Alors, il n’était pas question de laisser la direction recommencer.

En mars dernier, pour la lutte contre la loi travail, il y a eu des débrayages à chaque rassemblement ou manifestation jusqu’en juin, au grand dam de la direction. Beaucoup voulaient aussi exprimer ce qu’ils pensent depuis longtemps des conditions de travail, de salaire et des pressions pour en faire plus.

Les machines sont vieilles et rafistolées à moindre coût. Dans des secteurs, le travail se fait par à coup : à cause d’un manque de matière pour fabriquer les courroies, d’une panne de machine, d’un manque de coordination dans les commandes, etc. Alors il faut changer de poste de travail parfois plusieurs fois dans la journée. Cela agace tout le monde.

Il fallait marquer le coup avant la fermeture pour les vacances. C’est pourquoi vendredi 29 juillet, les travailleurs ont été nombreux à débrayer.

Quelques heures ou une journée de moins dans ce bazar ont fait du bien à chacun, et que la direction se débrouille pour arrêter l’usine ! Pour la rentrée, un certain nombre disent déjà qu’ils participeront à un mouvement le 15 septembre.

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