Les avions volent, les profits s’envolent12/07/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/07/2502.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Les avions volent, les profits s’envolent

Certains élus, généralement de droite, ont invoqué l’exemple de Toulouse pour critiquer les privatisations d’aéroports que le gouvernement a décidées.

L’aéroport de Toulouse a été cédé, en avril 2015, au groupe chinois HNA, dont le PDG Mike Poon, mis en cause dans une enquête pour corruption, avait un temps disparu. Pourtant, les turpitudes de ce monsieur ne semblent pas vraiment gêner le monde français des affaires. En tout cas, personne en haut lieu ne s’est offusqué qu’il prenne une participation dans le groupe de tourisme Pierre et vacances (Center Parcs, Maeva…) en mars 2016, ni qu’en mai de cette même année il reprenne Servair, filiale de restauration aérienne d’Air France.

Ce même Mike Poon, réapparu sur ces entrefaites, siège au conseil d’administration de l’aéroport toulousain, que préside Anne-Marie Idrac, une ancienne ministre de droite nommée à ce poste par Hollande. C’est elle qui, lorsque l’actionnaire chinois a voulu puiser dans les réserves financières de cet aéroport, a déclaré, coupant court à toute polémique, que c’était « beaucoup de salive pour 9 millions d’euros ».

Pour ces gens-là en effet, l’équivalent de six ou sept siècles de salaire d’un smicard, ce n’est pas grand-chose.

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