Brossard – Pithiviers : la grève continue12/07/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/07/2502.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Brossard – Pithiviers : la grève continue

Depuis le début de la grève le 7 juin, les grévistes de l’usine Brossard de Pithiviers dans le Loiret ne sont pas restés inactifs. Dernièrement, après avoir bloqué toute une journée la direction du groupe Limagrain, dont dépend Jacquet-Brossard, dans le Puy-de-Dôme, des rassemblements simultanés ont eu lieu cette fois devant toutes les usines Brossard mardi 5 juillet, avec le renfort de militants CGT.

La direction, arrogante, méprisante, espère jouer la lassitude. Comme deux des trois équipes de production sont en grève totale, elle fait remplacer les grévistes par des travailleurs intérimaires. Le tribunal de grande instance d’Orléans l’a pourtant condamnée pour cela, l’astreignant à payer 500 euros par infraction, en plus de 1 500 euros à verser aux syndicats CGT et FO. Mais la direction persiste et, alors que ces infractions ont été signalées, les pouvoirs publics ne font rien, montrant ainsi de quel côté ils penchent.

Régulièrement, la direction réunit sur le temps de travail les non-grévistes, les intérimaires, les précaires, pour tenter de les monter contre les grévistes, prétendant que c’est à cause d’eux qu’ils doivent travailler autant et aussi dur, et ajoutant que les grévistes mettraient en péril l’avenir de l’entreprise... alors que les bénéfices ont été l’an dernier de 5 millions pour la seule usine de Pithiviers (c’est le cas depuis plusieurs années), et que malgré cela la direction veut imposer zéro augmentation !

Le même discours est tenu aux travailleurs des entreprises sous-traitantes. Le 6 juillet, le chef d’une équipe de sous-traitants, venu livrer un sac de sable, a voulu forcer le barrage filtrant en fonçant sur le piquet de grève, blessant une militante de l’usine. Le surlendemain, un rassemblement de protestation et de solidarité se tenait aux portes, à l’appel de la CGT locale. Pour contrer les manœuvres de division de la direction, les grévistes s’adressent par tract aux non-grévistes afin de leur rappeler les raisons de la grève. Ils restent déterminés.

Malgré les tensions et les violences, la cohésion des travailleurs grévistes est particulièrement solide et renforcée. Pour preuve, dimanche 10 juillet, un couscous géant a réuni une grande partie d’entre eux avec leur famille sur le lieu du piquet principal, dans une ambiance joyeuse et faternelle, prêts à entamer leur sixième semaine de lutte.

Partager