Air France : hôtesses et stewards ne se laissent pas faire12/07/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/07/P9_travailleurs_Air_FranceLO_0.JPG.420x236_q85_box-0%2C34%2C640%2C393_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Air France : hôtesses et stewards ne se laissent pas faire

Illustration - hôtesses et stewards ne se laissent pas faire

La direction d’Air France et le gouvernement avaient espéré qu’avec le départ du PDG de la compagnie, de Juniac, et l’arrivée de son successeur, Janaillac, début juillet, pilotes et PNC (hôtesses et stewards) se montreraient plus accommodants quant aux nouveaux sacrifices, notamment salariaux, que la direction veut leur imposer.

La mobilisation et la persévérance payant, les pilotes ont maintenu leur refus et forcé la direction à accepter de geler durant plusieurs mois ses projets d’atteinte aux salaires des pilotes. Un recul temporaire, mais un recul quand même, qui pourrait servir d’exemple dans d’autres métiers de la compagnie soumis aux mêmes pressions et chantages de la direction.

Puis, cela a été le tour des PNC. Dans la compagnie, tout le monde savait que, si les pilotes avaient dû céder, la direction se serait senti pousser des ailes pour imposer un accord professionnel à la baisse sur le plan des salaires et des horaires. Sans doute renforcés par ce que les pilotes avaient obtenu, les syndicats de PNC ont lancé un avertissement au nouveau PDG. Ils ont déposé un préavis de grève pour fin juillet-début août.

À l’issue d’une première rencontre, sur laquelle pas grand-chose n’a filtré, deux des principaux syndicats de PNC ont maintenu leur préavis de grève, le troisième refusant également le projet patronal, mais repoussant son préavis à octobre.

Les syndicats de PNC ont jusqu’au 13 juillet pour accepter ou refuser de signer les reculs sur les conditions de travail et de rémunération que veut leur imposer la direction. On ne peut qu’espérer qu’ils refuseront l’inacceptable car, si l’expérience des dernières années à Air France montre une chose, c’est qu’il n’y a aucune pause dans les attaques de la direction contre le personnel et que chaque recul de tels ou tels syndicats n’a eu qu’un seul résultat : renforcer la direction pour en obtenir toujours plus sur le dos des salariés, toutes catégories confondues.

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