Après avoir été deux mois en légère baisse, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (travailleurs sans aucune activité rémunérée) a augmenté en mai de plus de 9 000 personnes, soit un total de 3,78 millions de chômeurs.

En fait, la hausse est beaucoup plus élevée, car le mois de mai a été marqué par une forte augmentation du nombre de chômeurs entrés en formation (+15 000), suite à la mise en œuvre d’un plan gouvernemental. À défaut d’enrayer le chômage, le gouvernement efface ainsi les chômeurs des statistiques.

Si on ajoute ceux qui sont en temps partiel, les chômeurs en formation ou en maladie et ceux qui bénéficient de contrats aidés, ce chiffre monte à presque 6,5 millions les personnes privées d’un véritable emploi, et surtout d’un salaire permettant de vivre.

Et c’est sans compter tous ceux qui ont été radiés, ceux qui, découragés, ne s’inscrivent plus à Pôle emploi. Au total, selon une étude réalisée pour le journal L’Expansion, ils représenteraient actuellement près de 22 % de la population active, alors que le taux de chômage officiel calculé par l’Insee est d’un peu plus de 10 %.

Même en manipulant les chiffres, le gouvernement n’arrivera pas à convaincre qui que ce soit que la courbe du chômage s’inverse !