Ville de Grenoble : austérité à la sauce aigre-verte15/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2498.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ville de Grenoble : austérité à la sauce aigre-verte

À Grenoble, ville de 160 000 habitants gérée depuis deux ans par les écologistes et le Parti de gauche, le maire Éric Piolle vient d’annoncer un « plan de sauvegarde des services publics locaux » pour les années 2016-2018, censé sauver les finances de la ville.

Pour la période 2013-2017, la baisse des dotations de l’État, décidée par Hollande, se traduit par 17 millions de recettes en moins, sur un budget annuel de 340 millions d’euros, alors même que de nouvelles dépenses ont été occasionnées par la réforme des rythmes scolaires.

Depuis deux ans, le maire écologiste avait déjà choisi de répondre par ses propres mesures d’austérité en fermant des équipements municipaux, tout en faisant mine de dénoncer cette austérité imposée par l’État, dont son parti est aussi responsable puisqu’il siégeait alors au gouvernement.

Aujourd’hui, la municipalité s’apprête à supprimer de 150 à 170 postes par an, alors que dans tous les secteurs la charge de travail est déjà de plus en plus lourde, les départs à la retraite ou autres n’étant compensés qu’au compte-gouttes.

Parmi les mesures annoncées qui ont le plus choqué, il y a la fermeture de trois bibliothèques situées dans des quartiers populaires. Leurs lecteurs n’auront qu’à marcher un peu plus, répond en substance la mairie ! Il y a aussi la suppression d’un tiers des postes du service santé scolaire, au motif que la ville fait plus que d’autres en ce domaine. Cela se traduira, notamment pour les plus modestes, par moins de prévention et moins de prise en charge des problèmes médicaux et sociaux des écoliers. Des menaces planent aussi sur les Maisons des habitants, qui offrent des services de proximité.

Ainsi, sous prétexte de faire mieux avec moins et de repenser la ville, la municipalité répercute sur le dos de la population et des employés municipaux les économies réalisées par l’État pour le compte des grandes entreprises. C’est non seulement ne pas combattre l’austérité, c’est l’assumer. Des employés, des associations et des habitants ont commencé à exprimer leur mécontentement. En effet, le fait que cette politique soit appliquée par une municipalité de gauche ne la rend pas plus acceptable.

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