Seine-Saint-Denis : les surveillants toujours mobilisés15/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2498.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Seine-Saint-Denis : les surveillants toujours mobilisés

Après une première journée de grève le vendredi 20 mai, les surveillants de plusieurs collèges d’Aulnay-sous-Bois et de Sevran ont poursuivi leur mobilisation. Ils se sont organisés pour informer de leurs revendications les parents d’élèves, la population, mais aussi les surveillants d’autres collèges et lycées des environs.

Ils réclament la fin de la précarité et des CDI à la place des contrats actuels d’un an, renouvelables en fin d’année pour une période de six ans maximum, le paiement de la prime de REP (réseau d’éducation prioritaire), qu’ils ne touchent pas alors qu’ils sont en première ligne dans les établissements difficiles.

Le samedi 28 mai, lors d’un rassemblement devant la gare d’Aulnay, ils se sont retrouvés à une trentaine pour faire signer la pétition de soutien et distribuer des tracts à la population. Ce fut l’occasion de nombreuses discussions avec d’autres travailleurs précaires racontant leurs conditions de travail, accompagnées de marques de sympathie, notamment de la part de parents d’élèves des collèges des environs.

D’autres surveillants, venus de collèges d’Aubervilliers, de Saint-Denis, de Bondy et de Paris, ont participé au rassemblement et sont repartis avec tracts et pétitions pour aller en parler dans leurs établissements.

Mercredi 8 juin, une délégation de surveillants a été reçue au rectorat. Des responsables les ont reçus, qui, après leur avoir assuré qu’ils reconnaissaient la difficulté de leur travail, ont expliqué qu’ils ne pouvaient rien faire… puisque leurs contrats ne dépendaient pas de leurs services ! Lorsqu’un surveillant a fait part de sa difficulté à trouver un logement, étant donné la précarité de son contrat, il a eu droit à des conseils paternalistes sur l’importance de « bien présenter », pour convaincre un propriétaire.

Conscients que leurs revendications nationales n’aboutiront pas sans que le mouvement gagne de l’ampleur, les surveillants de Seine-Saint-Denis ont accueilli avec plaisir les nouvelles d’une mobilisation identique à la leur à Marseille. Après leur participation à la manifestation du 14 juin avec tracts et banderoles, ils ont appelé à une nouvelle journée de grève des surveillants le jeudi 16 juin, pour aller manifester devant le ministère de l’Éducation nationale.

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