RATP : la grève du 10 juin15/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2498.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

loi travail

RATP : la grève du 10 juin

À la RATP, le chantage à l’Euro n’a pas eu l’effet espéré par le gouvernement. Une fraction non négligeable des travailleurs du métro a au contraire tenu à marquer le coup le jour de l’ouverture de la compétition, notamment sur la ligne 12 (Mairie d’Issy - Aubervilliers) où la grève a été suivie par 55 % des conducteurs.

Du fait de l’obligation légale de se déclarer en grève 48 heures à l’avance, la direction connaissait d’avance le nom des grévistes. Elle a utilisé toutes sortes de pressions, dont la menace de bloquer leur carrière, pour dissuader ceux-ci de maintenir leur déclaration.

Sur chaque terminus de la ligne 13 (Châtillon/Montrouge - Saint-Denis/Asnières), des cadres sont venus le jour de la grève, accompagnés d’huissiers de justice qui notaient sur leur petit calepin les moindres faits et gestes des grévistes.

La direction a imposé à des agents de maîtrise tout juste formés, qui avaient quitté la conduite depuis quelques mois, de revenir conduire des rames. Elle a aussi fait pression sur des conducteurs en formation pour la conduite du RER, afin qu’ils reviennent aussi sur les trains. Tous ont été ajoutés aux conducteurs de la réserve générale, répartis sur les lignes pour remplacer les grévistes et minimiser ainsi l’impact de la grève.

Le gouvernement et les médias ont eu beau déverser des tonnes d’insultes et de critiques à l’encontre de ceux-ci, cela n’a pas marché. Les grévistes en ont eu la preuve en allant manifester au niveau de la ligne 7 du tramway, dans le sud de Paris. Les passagers et, plus étonnant encore, certains policiers, leur ont fait part de leur sympathie.

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