Paris gare d’Austerlitz15/06/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/06/2498.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

loi travail

Paris gare d’Austerlitz

Chaque jour, l’assemblée interservices de la gare d’Austerlitz a rassemblé 60 à 70 grévistes, et a reconduit la grève quasiment à l’unanimité.

Mardi 7 juin, l’accord d’entreprise a été rejeté massivement, en particulier l’article 49, parfaite déclinaison de l’article 2 de la loi El Khomri, et perçu par les grévistes comme une véritable provocation. La CGT, plus nuancée, a considéré qu’il y avait des avancées dans l’accord mais, refusant les articles inacceptables, elle a appelé à reconduire la grève. Une motion a alors été proposée par des membres du comité de grève, appelant les directions syndicales à ne pas signer l’accord et, au cas où d’autres le signeraient, à le dénoncer. Elle a été votée par l’assemblée, la plupart des militants de la CGT votant contre la motion.

Cette motion exprimait donc non seulement le refus de cet accord scandaleux mais également la défiance d’un certain nombre de grévistes envers les directions syndicales. Les revendications du mouvement étaient réaffirmées : décret-socle et convention collective au niveau au moins de la réglementation actuelle, et retrait de la loi travail.

Le jour de l’ouverture de l’Euro, les chiffres de grévistes ont monté. L’assemblée a été animée par la présence et par les interventions combatives de militants d’Air France, d’Info’Com et de Goodyear, invités par la CGT, avec un chèque de 20 000 euros pour les grévistes.

La CGT et SUD se sont exprimés pour la réussite du 14 juin. Mais un certain nombre de cheminots s’inquiètent cependant de la suite, d’autant qu’à l’assemblée tenue avant la manifestation la CGT n’a pas appelé à reconduire la grève, au contraire de ce qu’ont voté la quasi-totalité des grévistes présents à l’assemblée.

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