Léon Trotsky : à propos de la grève générale25/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2495.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

il y a 90 ans

Léon Trotsky : à propos de la grève générale

La grève générale surgit du déséquilibre entre la situation courante de l’économie britannique sur le marché mondial, l’industrie traditionnelle et les rapports de classe dans le pays. Formellement, la question en cause était la réduction des salaires des mineurs, le rallongement de la journée de travail et placer sur les épaules des mineurs une partie des sacrifices nécessaires pour permettre une sérieuse réorganisation de l’industrie du charbon. Posée de cette manière, la question est insoluble. Il est parfaitement exact que l’industrie du charbon et l’industrie britannique dans son ensemble ne pouvaient être réorganisées sans sacrifices de la part du prolétariat, et même des sacrifices importants (...). La grève générale fut la réponse du prolétariat. (...) C’est la forme la plus aiguë de la lutte de classe. La grève générale est l’étape qui précède l’insurrection armée. C’est précisément pourquoi la grève générale, plus que toute autre forme de lutte de classe, exige une direction claire, distincte, résolue et donc révolutionnaire.

[Cependant], la grève ne peut par elle-même modifier la position de l’économie britannique, et celle de l’industrie du charbon en particulier, sur le marché mondial. Cela exige la réorganisation de toute l’économie britannique. La grève est seulement une expression aiguë de cette nécessité. Le programme de réorganisation de toute l’économie britannique est le programme d’un nouveau pouvoir, d’un nouvel État et d’une nouvelle classe. L’importance fondamentale de la grève générale est qu’elle pose catégoriquement la question du pouvoir. Il n’est question de véritable victoire de la grève générale que quand elle se conclut par la prise du pouvoir par le prolétariat et l’établissement de la dictature du prolétariat.

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