Nos lecteurs écrivent : pour le droit au séjour des femmes migrantes11/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2493.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Nos lecteurs écrivent : pour le droit au séjour des femmes migrantes

Je porte à la connaissance de vos lecteurs l’initiative conjointe de mon association Africa et de Femmes solidaires de lancer une campagne pour le droit au séjour des femmes migrantes.

L’autonomie des femmes étrangères résidant légalement en France n’est pas garantie par le droit français. L’obtention de leur titre de séjour dépend souvent de leur situation maritale ou familiale, ce qui les place dans une situation de dépendance vis-à-vis de leur conjoint.

Les femmes immigrées ont toujours été et sont encore victimes d’une triple discrimination : violence du système capitaliste, domination patriarcale et violence institutionnelle.

Cette triple discrimination, qui s’exerce dans un contexte de régression générale des droits des étranger(e)s sur le sol français, pénalise encore plus les femmes ressortissantes de pays ayant signé des accords bilatéraux avec la France, notamment l’Algérie et le Maroc.

Ainsi, le statut des femmes immigrées se réduit à celui d’épouses subordonnées à la nationalité du conjoint. Par exemple, en cas de divorce ou de veuvage dans l’année qui suit le regroupement familial, ces femmes peuvent voir leur carte de résidence non renouvelée. Autre menace, les conjoints peuvent demander le divorce ou la répudiation dans le pays d’origine sans les tenir informées.

Le refus des pratiques discriminatoires et rétrogrades nous a amenées à combattre ce regard paternaliste et/ou néocolonialiste sur les personnes étrangères et leurs pratiques culturelles et traditionnelles.

Notre solidarité est entière avec toutes les femmes soumises à des violences patriarcales, intégristes, fondamentalistes, traditionalistes, qui perdent la vie, sont mutilées, sexuellement, physiquement ou moralement.

Pour que ces femmes soient autonomes et puissent mener une vie libre, il faut leur garantir trois choses : un titre stable, un titre autonome, une autorisation de travailler, c’est-à-dire un statut autonome pour les femmes migrantes.

Un projet de loi pour ce statut doit être déposé par la députée du PCF Marie-George Buffet. On peut l’appuyer en signant une pétition en ligne : https://www.change.org/p/femmes-solidaires-et-africa-pour-un-statut-autonome-pour-les-femmes-migrantes-vote-de-la-loi-de-marie-georges-buffet

Partager