État d’urgence : une prolongation de plus11/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2493.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

État d’urgence : une prolongation de plus

Lors du Conseil des ministres du mercredi 4 mai, le gouvernement a annoncé sa volonté de prolonger l’état d’urgence pour deux mois supplémentaires.

Finies les envolées sécuritaires d’après les attentats du 13 novembre 2015 où Cazeneuve, Valls et Hollande prétendaient faire obstacle au terrorisme en multipliant les assignations à résidence et les perquisitions arbitraires de domicile par la police sans contrôle de la justice. Désormais, l’ambition affichée, beaucoup plus modeste, est d’assurer la sécurité de l’Euro de football du mois de juin, puis du Tour de France cycliste au mois de juillet.

Après avoir échoué à faire inscrire l’état d’urgence dans la Constitution, le gouvernement Hollande se contente d’une troisième prolongation. Au passage, celle-ci permettra que l’essentiel des dépenses pour assurer la sécurité de ces grands événements du sport-business soit financé avec de l’argent public.

Pour ce qui est de la sécurité de la population dont le Premier ministre Valls dit se préoccuper en prolongeant l’état d’urgence, c’est une autre affaire. Tant que l’État français, comme les autres États impérialistes, continue de mener ses guerres et ses rapines au Moyen-Orient et ailleurs, les attentats ici ne sont que les retours de boomerang sanglants que la population paie pour une politique dont elle n’est en rien responsable.

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