Centres des impôts : le contribuable n’y est pas le bienvenu11/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2493.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Centres des impôts : le contribuable n’y est pas le bienvenu

La direction générale des finances publiques (DGFIP) a annoncé début mai aux syndicats de l’administration fiscale que, d’ici la fin de l’année, sous prétexte d’organiser un accueil personnalisé, le contribuable désirant de l’aide ne pourra plus se rendre directement à son centre des impôts

En fait le ministère des Finances a réduit le nombre des agents de la DGFIP de plus de 4 000 en trois ans, et a fermé 544 trésoreries locales depuis 2009. À présent, il veut tout simplement décourager les contribuables de venir dans ces trésoreries en les renvoyant sur internet pour toutes leurs démarches et questions. Ceux qui viendront tout de même à leur centre des impôts se verront indiquer un ordinateur pour régler leur problème. En cas de nécessité, ils pourront obtenir un entretien, mais uniquement sur prise de rendez-vous préalable.

Évidemment, celles des seize millions de personnes passées à un guichet l’an dernier, et qui ont des difficultés avec Internet ou avec les subtilités des formulaires de déclaration d’impôts, vont pâtir de cette nouvelle organisation.

Une expérimentation est en cours depuis 2014 dans l’Aube et le Val-de-Marne et, selon Bercy, les résultats sont excellents puisque l’accueil aux guichets y a baissé d’un tiers. Mais comme le dénonce un syndicaliste de l’administration fiscale, « l’accueil personnalisé, c’est l’adaptation à l’absence de moyens ».

Les agents des impôts de Perpignan ne s’y trompent pas : ils étaient 200 en grève le 9 mai, en pleine période de déclaration des revenus, pour dénoncer cette évolution où les suppressions d’emplois publics se traduisent par moins de services à la population.

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