Banques : ce n’est pas la crise pour les dirigeants11/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2493.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Banques : ce n’est pas la crise pour les dirigeants

Les banques annoncent que leur rentabilité baisse du fait des faibles taux des crédits accordés aux entreprises. Mais évidemment elles compensent déjà cette baisse de rentabilité par des mesures pour faire payer leurs salariés et les clients.

Pour les salariés, ce sont des fermetures annoncées d’agences, sous prétexte que l’informatique permet aux clients de gérer leurs comptes à distance. 240 agences du LCL fermeront ainsi d’ici 2020, et la Société générale fermera 20 % des siennes d’ici 2020 aussi. La suppression de milliers de postes est programmée et les départs à la retraite ne seront pas remplacés. Quant aux clients, ils supporteront l’augmentation des frais sur les comptes des particuliers.

Pourtant, même avec des taux de crédit faibles, les profits des banques sont en hausse. Au premier trimestre, la BNP et la Société générale annoncent respectivement 10 % de plus pour l’une et 6,5 % de plus pour l’autre. Et comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, les patrons des banques françaises se sont vu octroyer des augmentations de leurs bonus.

Ainsi, le PDG de la BNP a touché en 2015 plus de 3,5 millions d’euros, en augmentation de 26,5 %, et celui de la Société générale plus de 2,75 millions d’euros, en augmentation de 35,4 %. Et selon le journal Les Échos, les seules BNP, Société générale et Natixis comptent 368 personnes touchant plus d’un million d’euros par an. Alors les taux de crédit baissent peut-être, mais pas les profits ni les rémunérations des banquiers !

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