FN : trois couplets, un même refrain !03/05/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/05/2492.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

FN : trois couplets, un même refrain !

À la différence des années précédentes, ce 1er mai, les Le Pen, père, fille et petite-fille, ont organisé deux rassemblements concurrents. Mais s’ils avaient chacun leur partition, c’était bien pour jouer le même air.

Le père, exclu du Front national, rassemblait place des Pyramides à Paris des représentants de l’extrême droite la plus traditionnelle, celle qui rejette la dédiabolisation mise en scène par la fille.

En parallèle, Marine Le Pen et la direction du FN organisaient un banquet, prétextant des problèmes de sécurité pour ne pas rassembler dans la rue. Elle y a tenu un discours se voulant plus acceptable que celui de son père et affirmant vouloir rassembler largement pour sa candidature en 2017.

Enfin la petite-fille, ­Marion Maréchal-Le Pen, a fait le lien entre les deux, en défendant une position proche de celle du grand-père, destinée aux vieux briscards de l’extrême droite et autres nostalgiques du temps des colonies. Mais elle a participé aux agapes organisées par sa tante.

Ambitions concurrentes, stratégies divergentes ou partage des tâches pour ratisser large ? En fait, les politiciens à la tête du FN draguent large, à droite, sans qu’aucun ne conteste la toute-puissance du patronat.

Ils tiennent d’ailleurs aux couches populaires le même discours de bonimenteur que les politiciens des autres partis parlementaires : « Votez pour nous et ça changera », se gardant de dire comment. Pour la bonne raison que, s’ils cherchent les voix des classes populaires, ils ne veulent pas s’appuyer sur celles-ci pour contraindre les exploiteurs à céder.

Au bout du compte, les méthodes et les idées du FN sont les mêmes que celles des autres partis qui se situent dans le camp du patronat.

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