XPO Logistics : trois jours de lutte27/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2491.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

XPO Logistics : trois jours de lutte

À XPO Logistics, ex-Norbert Dentressangle et « leader européen du transport de marchandises » comme ils se définissent, la grève a démarré mardi 19 avril à l’entrepôt de Boigny-sur-Bionne, commune proche d’Orléans dans le Loiret.

Elle s’est ensuite étendue les trois jours suivants aux dépôts de Meung-sur-Loire, Artenay, Malesherbes et Ingré. L’ensemble de ces sites du Loiret regroupe 500 travailleurs. Ils ont répondu massivement à l’appel à la grève lancé par l’intersyndicale CGT, CFDT, FO, qui concernait tous les sites en France.

L’annonce de la baisse du montant de la prime de participation à 300 euros au lieu d’environ 800 euros a été la goutte qui a fait déborder le vase chez les ouvriers, caristes, agents administratifs préparateurs de commande, dont le salaire en moyenne dépasse de très peu le smic.

Depuis le rachat en avril 2015 de Norbert Dentressangle par XPO Logistics, les conditions de travail se sont encore dégradées. Le directeur général a envoyé une lettre à chacun des travailleurs pour affirmer : « Nous avançons dans l’année 2016 avec confiance, nous avons développé notre chiffre d’affaires en 2015. » Ce discours ronflant n’a en rien rassuré les travailleurs à qui on explique : « Il est difficile de trouver des clients, avec l’ancienneté des salariés, les coûts salariaux sont plus élevés que dans d’autres entreprises de transport et logistique. » Alors c’est aux travailleurs que l’on demande une nouvelle fois de faire des sacrifices pour que les actionnaires empochent encore plus de bénéfices.

Dans le Loiret, les travailleurs ont là aussi tenu à exprimer leur solidarité envers ceux de Monteux, dans le Vaucluse, et de ­Lagny-le-Sec, dans l’Oise, où 66 suppressions d’emplois sont d’ores et déjà annoncées. Lors du rachat, XPO s’était engagé à maintenir les emplois pendant 18 mois : paroles de patron qui s’assoit dessus dès qu’il le peut.

Alors la colère est grande parmi les travailleurs. Même s’ils ont repris le travail, après trois jours de grève sur certains sites, la journée du 28 avril arrive. Ils seront sans aucun doute encore nombreux derrière la banderole de Norbert Dentressangle. Ils l’ont déjà démontré lors de la journée du 31 mars à Orléans. Une centaine d’entre eux avait fait le déplacement pour rejoindre la manifestation au centre-ville.

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