Intermittents du spectacle : non aux économies sur le dos des chômeurs27/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2491.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Intermittents du spectacle : non aux économies sur le dos des chômeurs

Des intermittents du spectacle occupent le théâtre de l’Odéon et la Comédie Française à Paris, et organisent diverses manifestations pour protester contre les mesures d’indemnisation du chômage que le patronat et l’État à son service voudraient leur imposer.

En ce moment ont lieu les négociations pour l’indemnisation des chômeurs dans le cadre général du régime d’assurance-chômage. Le gouvernement Valls a annoncé qu’il faudrait faire 800 millions d’économies sur les indemnités des chômeurs. Le Medef propose que, d’ici 2020, la moitié en soit supportée par les seuls intermittents du spectacle, ce qui signifierait la fin de leur protection spécifique.

Les intermittents, de par la nature de leur activité, films, spectacles, concerts, travaillent de fait en CDD : un projet, un contrat. Et même si leur régime est une protection qui se réduit attaque après attaque, elle leur permet encore de vivre entre deux projets. C’est une protection de l’emploi discontinu.

Les patrons n’embauchent quasiment plus qu’en contrats précaires, et ils ne veulent pas laisser survivre un système que d’autres, intérimaires, salariés en CDD ou à temps partiel, pourraient à juste titre revendiquer.

Lundi 18 avril, pour la première fois depuis longtemps, des assemblées générales d’intermittents du spectacle se tenaient en même temps un peu partout en France, et d’autres étaient prévues pour le lendemain dans toutes les régions. C’était combatif et chaleureux, surtout quand des étudiants, des cheminots et des postiers sont venus souligner les liens qui existent entre cette lutte et celle contre la loi travail.

Très vite, la grève a été au centre des débats et, à une immense majorité, le principe de la grève reconductible à partir du 28 avril a été voté. Cette date est celle de la journée de grève nationale contre la loi travail, ce qui permet de regrouper les mécontentements.

Dans sa « lettre de cadrage », le patronat réclame au gouvernement de mener une politique d’économies au détriment des chômeurs. La lettre de cadrage des intermittents du spectacle est simple : zéro euro d’économie sur le dos des chômeurs. Et cela n’est ni amendable, ni négociable.

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