Retraites complémentaires : pensions peau de chagrin13/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2489.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Retraites complémentaires : pensions peau de chagrin

Le Conseil d’orientation des retraites (COR) a étudié les conséquences de l’accord sur les régimes de retraites complémentaires conclu en octobre 2015 entre le patronat et plusieurs syndicats, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. Il confirme que l’accord aboutit à une baisse des pensions pour tous les salariés qui partiront dès qu’ils pourront le faire à taux plein dans le régime de base. En effet, à partir de 2019, une décote de 10 % s’appliquera sur leur retraite complémentaire. Cette minoration s’appliquera pendant trois années, et jusqu’à 67 ans maximum. Si l’on veut l’éviter, il faudra continuer à travailler plus longtemps.

Mais les retraites baisseront même pour ceux qui retarderont ainsi leur départ, car bien d’autres mesures ont été établies en défaveur des futurs retraités. Dès 2016, et au moins jusqu’en 2018, la revalorisation des pensions sera inférieure d’un point au taux de l’inflation, et elle interviendra plus tard dans l’année, le 1er novembre au lieu du 1er avril. Le rendement des cotisations sera revu à la baisse, ce qui signifie concrètement qu’en cotisant autant on touchera moins de retraite.

Le gouvernement socialiste et les syndicats complices ont présenté ces attaques contre les salariés et les retraités comme indispensables pour sauver les régimes de retraite en déficit, et ont fait une fois de plus le chantage au non-versement des pensions. Ce devrait pourtant être au seul patronat de payer sur ses profits en assurant un revenu décent aux vieux travailleurs qui l’ont enrichi toute leur vie durant.

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