Port de Marseille : travail mortel13/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2489.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Port de Marseille : travail mortel

Jeudi 7 avril, vers 8 h 30, un ouvrier sableur de l’entreprise de peinture marine Castellano est mort au travail, dans le port de Marseille.

Sur le bord d’une petite forme de radoub, il tirait un câble, qui a ripé. Il a chuté et s’est retenu à une barrière, en fait totalement corrodée, qui s’est brisée. Sa chute au fond des dix mètres de la forme a été mortelle.

Les petites formes de radoub, louées à la société Sud moteurs, sont réservées aux yachts de luxe dont la maintenance est assurée à Marseille par diverses entreprises de réparation navale. Mais c’est le GPMM (Grand port de Marseille maritime) qui est censé assurer l’entretien des installations portuaires.

Âgé de près de 60 ans, cet ouvrier aurait pu partir en préretraite amiante, mais il avait reculé son départ pour avoir un peu d’argent devant lui. Ainsi, il aura travaillé toute sa vie, dans des conditions malsaines, avec l’utilisation de l’amiante, de sables et de peintures. Mort au travail, il n’aura même pas pu profiter de sa retraite et de quelques années de tranquillité.

On ne peut que constater que l’entretien ou le remplacement des éléments de sécurité du port n’est pas assuré. Le GPMM a fait des économies, et c’est un travailleur qui l’a payé de sa vie.

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