Lycée Eugénie-Cotton – Montreuil : mobilisés pour le maintien des postes13/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2489.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Eugénie-Cotton – Montreuil : mobilisés pour le maintien des postes

La région Île-de-France a décidé de s’attaquer aux travailleurs territoriaux qui dépendent d’elle, en frappant d’abord les plus précaires, qui travaillent en contrat unique d’insertion. Ces CUI sont de 20 heures hebdomadaires, payées au smic, et ils concernent quelque 650 travailleurs, répartis dans 469 lycées.

La nouvelle présidente de la région, Valérie Pécresse, déclare vouloir supprimer 300 de ces postes pour réaliser 800 000 euros d’économies. Dans plusieurs lycées, notamment en Seine-Saint-Denis, les non-renouvellements de contrats se succèdent, comme aux lycées Sabatier de Bobigny ou Arthur-Rimbaud de La Courneuve.

L’annonce du non-renouvellement des contrats de quatre agents techniques a soulevé l’émotion au lycée Eugénie-Cotton de Montreuil en Seine-Saint-Denis. Malgré la précarité de ces contrats de misère, chacun avait conscience que leur fin n’était rien d’autre qu’un licenciement déguisé pour ces collègues, qui faisaient partie du personnel du lycée depuis plusieurs années.

Jeudi 7 avril, tous les agents du lycée se sont donc mis en grève, accompagnés d’une dizaine d’enseignants et de quelques élèves. Tous se sont retrouvés devant le conseil régional pour exiger le maintien de l’emploi des quatre agents.

La vice-présidente de la région qui les a reçus a eu le culot de fustiger ces contrats « entretenant un sous-prolétariat »… auquel elle propose le chômage comme seul avenir, s’étant bien gardée d’évoquer leur titularisation ou la transformation de leur CUI en un véritable poste stable.

C’est justement cette perspective que défendent les agents et les enseignants du lycée, qui refusent de voir leurs collègues condamnés au chômage et ont repris leur mobilisation.

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