Groupe AXA : un PDG part, un autre arrive13/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2489.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Groupe AXA : un PDG part, un autre arrive

Henri de Castries a annoncé son départ du poste de PDG du groupe AXA, deux ans avant la fin de son mandat. Salué par ses pairs et les actionnaires, qu’en est-il du côté des salariés ?

Ceux-ci ont en effet appris la nouvelle le 21 mars, certains par la radio et la majorité par une note adressée par le PDG tôt le matin. Commençant par « Chers amis », elle était signée de son prénom, « Henri »! Les réactions étaient : « Il attendait d’avoir ses trimestres pour partir en retraite ? », « Quel va être le montant de sa retraite chapeau ? », « De toute façon nous ne l’avons jamais vu », « Lui, il n’a pas de souci pour son avenir ! », le bruit courant qu’il serait pressenti pour prendre la tête de la banque HSBC. « Il connaît son remplaçant et il a pu le former, tandis que dans les services les départs en retraite ne sont pas remplacés » ; « En fait, toutes ces années, il nous a fait son cinéma sur la grande famille AXA que nous étions censés être, mais il n’en a rien à faire, il s’en va. Tout ce qui l’intéressait c’était l’argent ! »

Quand on regarde le bilan de De Castries, il n’y a pour les travailleurs aucune raison de le saluer. Les effectifs ont diminué par milliers au long des années, AXA ne remplaçant pas les départs. Les conditions de travail se sont dégradées dans de nombreux services et les heures de travail s’accumulent pour traiter les dossiers des assurés. Une grande partie de l’activité a été transférée à des filiales du groupe AXA qui n’ont pas les mêmes droits, notamment le salaire au niveau du smic. Par ailleurs, le travail est fait aussi par des collègues au Maroc, en Inde, en Roumanie, qui sont sous-payés. Les économies ont également été faites en fermant des immeubles pour économiser des mètres carrés, en se moquant du fait que les temps de transport puissent être allongés. Les projets en cours prévoient de faire travailler le personnel avec des ordinateurs portables, sans plus aucun poste de travail individuel. Côté salaires, cela n’a pas été mieux avec un quasi-blocage !

Alors, si les actionnaires sont satisfaits, ce n’est pas le cas des salariés. Malheureusement, on peut être sûr que le prochain PDG continuera dans la même voie !

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