DGI : un sale coup qui ne passe toujours pas13/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2489.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

DGI : un sale coup qui ne passe toujours pas

À la maintenance industrielle d’Air France (DGI), à Roissy et à Orly-Nord, où s’effectue l’entretien des avions de la compagnie, les travailleurs étaient appelés à débrayer et à se rassembler de 9 à 11 heures, mardi 12 avril, en soutien à l’un de leurs camarades.

Déjà, plusieurs débrayages de solidarité ont eu lieu dans les hangars d’Orly, là où travaille ce mécanicien-avion menacé de licenciement depuis fin mars. Sous prétexte qu’il a été pris dans une altercation avec un automobiliste qui le menaçait, la préfecture refuse de lui renouveler son badge, un outil indispensable pour avoir le droit de travailler dans certaines zones des aéroports.

Dans son cas, ne pas récupérer ce badge signifie se retrouver à la rue. Air France refuse en effet de le reclasser dans un atelier, aux Moteurs par exemple, où ce badge n’est pas nécessaire, alors que la compagnie, qui manque de travailleurs dans ce secteur, cherche à en attirer. Cela semble illogique. Cela reflète surtout la logique du patron qui, maintenant que l’affaire est publique, refuse une solution de bon sens dont le seul inconvénient serait de le faire changer d’avis. Et puis, comme une dizaine de salariés de la compagnie ont été privés de badge ces derniers temps, surtout dans les terminaux de Roissy, la direction ne veut surtout pas avoir l’air de céder, de peur de créer un précédent.

L’attitude de la préfecture comme l’entêtement d’Air France, qui se moque de mettre un travailleur au chômage, ne passent pas.

La décision du Snmsac, syndicat corporatiste majoritaire chez les mécanos-avion, de ne pas s’associer au dernier débrayage en prétextant que la direction allait le recevoir, a certes réduit le nombre de participants à cette action. Mais il reste que, pour nombre de travailleurs, il n’est pas question de laisser tomber leur camarade : la préfecture doit lui rendre son badge, ce qu’Air France pourrait demander et obtenir, ou bien la direction doit le reclasser dans un atelier où il pourra s’en passer.

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