Campanile Tour Eiffel : la lutte continue13/04/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/04/2489.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Campanile Tour Eiffel : la lutte continue

Après avoir fait appel à des salariés du siège social et à une société de gardiennage pour remplacer les grévistes, la direction du groupe a décidé de fermer l’hôtel Campanile Tour Eiffel lundi 11 avril.

Ce lock-out était destiné à porter un coup au moral des grévistes, mais il n’a fait que mécontenter les clients, que la direction n’avait même pas pris la peine de prévenir.

Les grévistes du Campanile Tour Eiffel sont toujours treize, sur un effectif total de quatorze salariés, en lutte pour les salaires, les conditions de travail et l’égalité de traitement entre salariés travaillant dans les hôtels Campanile. Depuis le 18 mars, ils continuent le sit-in devant leur hôtel et organisent des manifestations devant les autres hôtels Campanile de la région parisienne.

Ainsi, mardi 5 avril, ils ont mis de l’ambiance devant celui de La Villette. Samedi 9 avril, ils se sont installés devant celui de Bagnolet, avant de rejoindre la manifestation contre la loi travail. La direction de ce Campanile avait préventivement fermé l’hôtel et le restaurant, ne voulant pas réitérer l’expérience de La Villette. Les grévistes ont ensuite programmé la visite des Campanile de Suresnes et de Nanterre, puis du tribunal de grande instance de Nanterre où sont convoqués les propriétaires des hôtels Campanile, Louvre hôtels Group et Jin Jiang International.

Louvre hôtels Group, maison mère des hôtels Campanile, est le deuxième groupe hôtelier en Europe. La multinationale Jin Jiang International, qui a racheté ce groupe il y a quelques mois, est désormais à la cinquième place dans le classement international des groupes hôteliers, devant Accor hôtels. La satisfaction des revendications portées par les treize grévistes du Campanile Tour Eiffel ne représente quasiment rien pour des multinationales de cette importance, et cela d’autant plus que l’hôtel, particulièrement bien placé, rapporte beaucoup : le dernier résultat était de 530 000 euros, pour un chiffre d’affaires de deux millions d’euros.

Toujours déterminés et sûrs de leur bon droit, les grévistes sont bien décidés à gagner le bras de fer avec la direction et à imposer leurs revendications.

Partager