Le patronat et ses représentants à l’offensive30/03/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/03/p_3_Salaires.png.420x236_q85_box-0%2C70%2C704%2C467_crop_detail.png

Leur société

Le patronat et ses représentants à l’offensive

Illustration - Le patronat  et ses représentants à l’offensive

Alors que le projet de loi El Khomri a entamé mardi 29 mars son parcours parlementaire, le patronat continue à se plaindre de ce qu’il considère comme des reculades du gouvernement.

Gattaz a dénoncé le « château fort qu’est le marché du travail » et il ne désespère pas d’obtenir encore plus d’une loi déjà entièrement taillée pour satisfaire ses affiliés.

Les représentants du patronat ont été reçus le 30 mars devant la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, une brochette de députés de tous bords à l’écoute de leurs desiderata. Le Medef voudrait que le gouvernement revienne sur les pseudo-concessions de la deuxième version de sa loi. Il demande ainsi la réintroduction, dans la version finale de la loi, du barème maximum pour les indemnités prud’homales, de la possibilité pour les patrons de décider seul pour les forfaits-jour et les astreintes dans les PME, et pourquoi pas de la journée de 10 heures pour les apprentis.

Les politiciens de droite, jamais en reste pour la sur­enchère propatronale, entonnent la même rengaine en dénonçant « l’immobilisme en marche », « un gouvernement pris en otage par les syndicats », ou encore des « reculs considérables ».

Autant d’arguments auxquels ils ne croient pas eux-mêmes mais qui, face aux travailleurs et aux jeunes qui demandent le retrait de la loi, sont une contre-pression sur le gouvernement, et finalement une aide pour celui-ci.

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