CEIP de Rosières – Aube : non aux licenciements30/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2487.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CEIP de Rosières – Aube : non aux licenciements

Mardi 29 mars, environ 80 salariés de l’association Sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence de l’Aube sont venus au rassemblement qui avait été décidé en assemblée générale le 18 mars dernier.

Après avoir confectionné deux banderoles qui ont été accrochées sur les grilles du conseil départemental, des salariés et des militants CGT ont expliqué les problèmes rencontrés par les différents services qui prennent en charge ou accompagnent les jeunes en grande difficulté.

L’appel à ce ras­sem­blement ayant été diffusé à de nombreuses autres structures avec lesquelles l’association travaille en collaboration, des salariés de l’Éducation nationale et de la mission de lutte contre le décrochage scolaire ont expliqué les raisons de leur solidarité avec ce mouvement de protestation. Une délégation a été reçue en préfecture, où ont été dénoncées les baisses de dotation ainsi que les coupes budgétaires dans tout le secteur social et médicosocial, où l’État se désengage ou effectue des économies.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase avait été l’annonce par le président du conseil départemental de l’Aube que le département cessait de financer les actions de formation pour les jeunes placés dans le Centre éducatif et d’insertion professionnelle (CEIP) de l’association de la Sauvegarde, à Rosières près de Troyes. Ainsi, ce centre pourrait continuer d’assurer le suivi et l’hébergement des 75 jeunes dont il a la charge dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance, mais plus du tout leur formation. Ce sont les baisses des dotations de l’État qui justifient cette décision soudaine de ne plus financer les postes d’enseignants et d’encadrants du CEIP, sous prétexte que l’enseignement scolaire et professionnel est de la compétence de l’Éducation nationale ou de la région. Le président prétend avoir déposé un dossier auprès de ces structures mais, sans attendre de réponse, il exerce un véritable chantage, alors qu’il sait bien que ces jeunes ne peuvent justement pas intégrer les structures classiques.

Cet ultimatum scandaleux du département a pour but de réduire ses financements ou d’obtenir de l’État une rallonge de dotations. Si sa décision est maintenue, elle entraînerait la suppression de 18 postes au CEIP.

Les manifestants, satisfaits de se retrouver nombreux au rassemblement du 29 mars, ont décidé ensemble d’une nouvelle assemblée générale juste après les vacances scolaires, afin de décider de nouvelles actions.

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