AP-HP : toujours contre le plan Hirsch30/03/20162016Journal/medias/journalarticle/images/2016/03/p_12_manif_hopitaux_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C816%2C459_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

AP-HP : toujours contre le plan Hirsch

Mardi 29 mars, les salariés des hôpitaux de Paris étaient appelés à un rassemblement devant le siège de l’AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris) pour protester contre la dernière mouture du plan de Martin Hirsch, directeur général.

Illustration - toujours  contre le plan Hirsch

Présenté début avril 2015, le projet de réorganisation du temps de travail, et du travail lui-même, avait déclenché un mouvement très suivi en mai et juin. Plusieurs manifestations avaient rassemblé des milliers d’aide-soignants, infirmières, personnel ouvrier, techniciennes de laboratoire, secrétaires... toutes catégories confondues. De reculade en reculade, le plan a finalement été signé à l’automne par la seule CFDT.

Mais personne n’en veut. La perte de RTT, obtenue par le passage d’une journée de travail de 7 h 50 ou 7 h 36 à une journée de 7 h 30, est appliquée pour les nouveaux embauchés ou au volontariat pour les anciens. Au demeurant, personne n’est dupe d’un volontariat qui est très relatif dans beaucoup de services, où les équipes de cadres pensent déjà à la meilleure tactique pour faire passer tout le monde en 7 h 30, volontaire ou non. La demi-heure de temps de repas reste comprise dans le temps de travail. Mais de toute façon les 7 h 36 sont applicables à tous et la « grande équipe » (travail du matin ou d’après-midi au gré des plannings) est généralisée.

Le texte dans son ensemble constitue une attaque en règle contre les conditions de travail, et va vers un durcissement dans le management des équipes. La menace est partout, c’est la généralisation écrite et signée du sous-effectif.

Le personnel est évidemment préoccupé également par la loi travail et la préparation de la journée du jeudi 31 mars. Ces textes, loi travail et plan Hirsch, font partie d’un même pot pourri d’attaques contre les travailleurs, hospitaliers ou pas, et les conversations portent là-dessus, y compris avec les patients. Alors, même si le rassemblement devant le siège ne comptait que quelque 200 personnes, les manifestants exprimaient, à nouveau, ce que tous pensent du plan Hirsch « non amendable, non négociable, à la poubelle ! ».

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