Le congrès de Lutte ouvrière : affirmer le courant communiste révolutionnaire16/03/20162016Journal/medias/journalnumero/images/2016/03/2485.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Politique

Le congrès de Lutte ouvrière : affirmer le courant communiste révolutionnaire

Le congrès annuel de notre organisation s’est tenu les 12 et 13 mars. Les textes d’orientation votés ainsi que des extraits des interventions de nos camarades seront publiés dans le numéro 174 de mars 2016 de notre revue Lutte de classe.

Le congrès a constaté combien la situation, tant intérieure qu’internationale, est profondément marquée par la crise économique et ses conséquences sociales et politiques. Un risque de krach financier plus grave encore qu’en 2008 plane sur l’économie mondiale. Mais, même sans un tel nouvel épisode catastrophique, l’économie ne sortant pas du marasme, toutes les tensions et contradictions économiques et politiques ne pourront que s’aggraver.

Les guerres qui se développent en différents endroits de la planète ont déjà dévasté des régions entières et menacent même de dégénérer en conflits ouverts entre puissances régionales. L’intensification du terrorisme et les migrations forcées de millions de gens, qui sont deux conséquences directes de ces guerres, ont illustré toute l’horreur et l’inhumanité de la société actuelle, fruit de la domination des grandes puissances impérialistes.

L’évolution dans un sens réactionnaire est un phénomène général de la vie politique, et il s’accélère. À l’échelle nationale, cela est reflété et aggravé par la poussée électorale du Front national, mais cette évolution est aussi encouragée par la droitisation des Républicains, et surtout par la droitisation du PS, visible dans le tournant sécuritaire grossier pris par le gouvernement à la suite des attentats de novembre.

Au niveau économique et social, la proposition de baisser les allocations chômage et la loi travail montrent que le gouvernement est un gouvernement de combat contre les travailleurs. Il ne s’agit pas d’un tournant. Hollande mène une politique antiouvrière depuis son arrivée au pouvoir. Juppé, Sarkozy et Fillon peuvent dire que Hollande n’a pas de cap, ni de colonne vertébrale : la réalité est qu’en matière de mesures antiouvrières et de cadeaux patronaux, il les a tous dépassés de plusieurs têtes.

Avec la loi El Khomri, la politique antiouvrière de Hollande saute aux yeux de la grande majorité des classes populaires et a suscité une protestation qui peut amener un réveil de la combativité du monde ouvrier. Si la mobilisation prend de l’ampleur, elle redonnera confiance aux travailleurs, et l’envie de riposter aux coups patronaux. C’est ce qui sera le plus déterminant pour l’avenir.

La vie des travailleurs ne changera que s’ils se battent à nouveau pour leurs intérêts, contre toutes les attaques du gouvernement, que si le rapport de force entre eux et le patronat change.

Notre congrès a aussi laissé une grande place aux interventions des groupes qui militent sur les mêmes bases que Lutte ouvrière : en Côte d’Ivoire, en Haïti, en Turquie, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Belgique, aux États-Unis, ainsi qu’aux Antilles et à La Réunion.

Enfin, même si aucune élection ne peut suffire à changer la vie des travailleurs, il faut que le monde du travail puisse s’y manifester et mettre en avant ses intérêts. C’est la raison pour laquelle le congrès a décidé à l’unanimité de présenter la candidature de notre camarade Nathalie Arthaud à l’élection présidentielle de 2017.

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